Intéressons-nous à l'article 26, qui consacre le droit à l'éducation.
Pourquoi ce choix ?
En tant qu’auteur de cette chronique, je me sens assez à l'aise pour parler du domaine de l’école et des cours de manière générale. Cette confiance pour en parler vient peut-être du fait que moi-même, élève auparavant, avais une certaine sûreté voire un culot à l'école. Je n'hésiterais pas à faire ma sieste pendant que la prof parlait de Molière par exemple...
Le fait qu’elle m'ait mis un 7/20 me fait lui reprocher à la fois son manque de générosité, mais surtout de compréhension. Pourquoi certains élèves dorment-ils en cours ? Pourquoi certains ont-ils du mal à suivre ? Plutôt que de la paresse, ne serait-ce pas plutôt à cause d' un sommeil, d'une alimentation, d'un cadre familial ou de travail moins favorables que la moyenne ?
Ces questions sont, à mon sens, insuffisamment prises en considération par le corps enseignement, ce qui explique en partie le développement d’inégalités à l'école.
L’article 26 est en soi pertinent mais pas forcément respecté. Par exemple, on peut lire que l'accès aux études supérieures doit être ouvert à tous de manière méritante. Cette règle du mérite ne semble pas du tout correspondre à la réalité.
D’abord, le mérite est une notion abstraite qui compare souvent des élèves seulement au travers de leurs notes, sans prendre en considération d’autres facteurs essentiels dans la détermination de leurs chances de réussite: lieu pour travailler, situation des parents, aide des parents... Un enfant de parents aisés ayant obtenu 16/20 durant toute sa scolarité est-il plus méritant qu’un enfant de famille modeste, qui passe de 9/20 à 14/20 de moyenne au lycée ?
D’autre part, cette règle du mérite par les notes n'est même pas respectée. Parcoursup peut laisser par exemple un élève ayant obtenu 11,66 au Bac Pro Électricité candidater en Fac d'histoire. Est-ce là avoir le “sens du mérite” ? D'un côté cela favorise un accès aux bacheliers pros à l'enseignement supérieurs. D' autre part cela crée des inégalités: les bacheliers généraux qui ont suivi de l'histoire au lycée seront avantagés à la fac par rapport aux bacheliers pro électricité qui n'ont pas étudié l'histoire.
Le droit à l'éducation, c'est aussi favoriser la tolérance et l'amitié entre les différentes religions ou origines, choses que Mr.Zemmour à priori conteste.
La déclaration évoque aussi l'épanouissement durant les études. En effet, le plus important reste d’être épanouie en cours, de se sentir à l’aise aussi bien avec les autres élèves qu’ en classe lors des cours, et je ne parle pas de la sieste…
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