Quelle valeur accorde-t-on à l'article 30 de la DUDH ?
Le monde a considérablement changé géopolitiquement depuis 1948 et, aujourd’hui, ce sont 192 Etats membres qui, par principe, adhèrent à cette charte.
Pour autant, les violations des droits humains sont multiples. Ces graves manquements sont imputables aux États et aux décideurs qui ne respectent pas les engagements de 1948.
Notons que la peine de mort reste appliquée dans 53 pays et territoires:
Plus de 30 pays en Afrique.
En Europe, seul le Bélarus persiste.
Les Etats-Unis sont le seul pays d’Amérique à procéder à des exécutions.
4 pays sont responsables de 88% des exécutions : l’Iran, l’Egypte, l’Irak et l’Arabie Saoudite.
Quant à la Chine, elle est le plus qui a exécuté le plus de condamnés au monde. Les chiffres ne sont pas officiels,sSes données chiffrées étant classées secret d’état, tout comme la Corée du Nord, et le Vietnam.
En 2022, seule la Papouasie-Nouvelle Guinée l’a abolie.
Amnesty International Belgique, rapport de peinde de mort 2021.
Les crimes contre l’humanité sont nombreux et se manifestent sous différentes formes à travers le monde.
D'une part, les génocides perpétrés contre les minorités sont multiples. Pour ne citer que les plus récents, mentionnés par le National Geographic, en date du 22 septembre 2022 et Géo le 20 janvier 2022, il y a le cas des Ouïghours en Chin e, des Rohingyas en Birmanie, desYézidis en Irak, des Tutsis au Rwanda…
LICRA 10/07/2018
D'autre part, l’esclavage est actuellement subi par 50 millions d’individus au travers du globe, sur tous les continents. Que ce soit pour du travail domestique, de l’usinage ou exploitation des travailleurs immigrés en Europe. Par exemple en 2017, la France fut condamnée pour avoir toléré 4 années de servitude sans salaire d’une migrante à Paris.
Cela va du simple au pire: des ethnies, nommées Dalits, sont considérées comme impurs en Inde, au Népal et au Bangladesh. Au Niger, Mali, Yémen et en Mauritanie, des dizaines de milliers de personnes sont des esclaves, sans salaire, propriétés de leurs maîtres notamment pour des faits de dettes familiales ou autres.
L’Humanité, 23 mai 2018
Et que dire des Chinois nés sans papiers d’identité, interdits de tout, de soins, d’éducations, de travail, de circuler à l’intérieur et à l’extérieur de leur pays, de vie ! (Selon TV5 Monde fin 2022)
Autre exemple monstrueux de crime contre l'humanité: l'embrigadement des enfants. Les enfants soldats sont répartis dans de nombreux pays au Moyen-Orient et en Afrique, selon l’UNICEF, par exemples: en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo, au Népal, Burundi, Libéria, Tchad, Soudan, Syrie…
Solène Cordier, AFP, 13h18, 14 mars 2012
Maroc hebdo 07/10/2022
Il demeure que de nombreux progrès et avancées ont été réalisés et ont inspiré des projets de lois. Des poursuites judiciaires ont été engagées au niveau national dans de nombreux pays où crimes de guerre et contre l’humanité ont été perpétrés. Par exemple, Hissène Habrès, chef d’état Africain, fut condamné par des juridictions Sénégalaise au nom de l’Humanité, d’après Amnesty International.
Aussi, des instances internationales ont été créées, telle que la Cour pénale internationale, les tribunaux pénaux internationaux (du Rwanda et de Yougoslavie)...
Par ailleurs, l’avenir des droits humains n’est plus seulement entre les mains des dirigeants du monde, mais également d’acteurs non étatiques comme les entreprises. Les atteintes aux biens communs, à l’environnement et aux droits humains doivent être dénoncés. Et les victimes doivent avoir accès à une justice indépendante et impartiale sans risque de représailles.
La protection de tous ceux qui luttent pour le respect des droits de l’Homme devrait être au cœur des préoccupations. Beaucoup voient leur voix muselée et leurs actions réprimées, comme les manifestations en Iran luttant pour les libertés et contre le port obligatoire du voile depuis septembre 2022.
La question portant sur la surveillance de masse, des atteintes aux institutions démocratiques et à la vie privée, continuera d’être une problématique majeure, tout comme l’impact des lois sécuritaires prises au nom de la lutte contre le terrorisme.
Continuons donc à brandir nos convictions pour nos libertés, ici en en France. C’est une nécessité de montrer la voie à tous ceux, ailleurs dans le monde, qui prennent connaissance de leurs droits élémentaires et n’osent pas, mais voudraient lutter pour les exercer.
Cet article a été publié dans le cadre d'un partenariat avec Radio Kalon pour le projet Podcast_inc, financé par l'Union européenne.
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