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Etre choqué ne suffit plus, Les institutions Maltaises détestent les Noirs et les maltraitent

Une autre vidéo choquante, un schéma habituel: des officiels maltraitant physiquement un homme de race noire, alors qu’il est couché sur le chaussée, sans armes, ne menaçant personne. On le voit être brutalisé, tabassé.

Images tirées d'une vidéo partagée par Lovin Malta. Un homme noir est battu par deux agents des services de transport de Malte.

C’est un Noir et à Malte, leur vie est précaire. L'humiliation n’est jamais bien loin.

Il y a quelques semaines, le pays était sous le choc car une dénonciation interne avait révélé que trois jeunes policiers avaient pris l’habitude de harceler des personnes noires sans raison particulière.


Ces policiers, âgés de 20, 22 et 24 ans, les embarquaient dans leurs voitures de service jusqu'à un champ isolé et les tabassaient. Elles les abandonnaient là et s’en allaient ensuite vaquer à d’autres occupations. Des collègues ayant une conscience avaient révélé le pot aux roses.


Des Ministres s'étaient dit horrifiés, incrédules. Cet acte avait été qualifié par de nombreuses personnes de bonne foi d’inquietant, inhumain, pas acceptable. Les policiers ont été suspendus et la vie a repris son cours.


Quelques mois avant cela, un employeur d’un site de construction avait jeté comme un vieux torchon sur le bord de la route un migrant africain qui venait de tomber d’un toit sur lequel il travaillait. L'employeur l’avait embarqué dans sa voiture pour soi-disant le conduire à l'hôpital. Mais au lieu de cela.


Il l’avait conduit vers un coin isolé et avait laissé le pauvre presque mourant au bord de la route, à l'abri des regards. L’homme de nationalité ghanéenne avait rampé jusqu'au trottoir ou des passants l'avaient vu et secouru. Il pleurait, suppliait qu'il ne voulait pas mourir. L'employeur lui avait recommandé de dire qu’il avait été cogné par une voiture.


Le pays avait été choqué. Des ministres s'étaient prononcés, refusant de croire qu'une telle action puisse être possible dans ce beau pays des droits de l’Homme qu’est l'île de Malte. L’Employeur n’a pas été inquiété.


Avant cela, un Noir avait été battu par un videur qui l’empêchait d’entrer dans une boîte de nuit, parce que les Noirs n’y étaient plus admis, le “quota” acceptable des Noirs dans la salle étant atteint. Il était mort de ses blessures. Le videur est toujours libre.


Le cas le plus dégoûtant, si on veut catégoriser, est celui de Lassana Cisse tué par deux militaires de l'armée Maltaise hors service, une nuit du 6 Avril 2019. Ils avaient tiré sur lui depuis une voiture et avaient pris la poudre d'escampette. Cisse était mort sur le champ et deux autres migrants dans la ligne de mire avaient été grièvement blessés.


C'était le premier cas d'un crime à connotation raciale. Ils avaient tiré sur ces personnes simplement à cause de la couleur de leur peau.


Ce coup ci, le choc avait atteint les hautes institutions, le Premier Ministre en avait même parlé à la télé, c’est dire l’importance…C'était le moment de frapper fort, tuer la bête du racisme, ou au moins la blesser sérieusement. Ce fut hélas une occasion manquée.


Depuis lors, rien n’a changé. Les deux désormais ex militaires sont en liberté…conditionnelle, mais libre.


Ce pays déteste toujours autant les Noirs et les maltraite. Il faut des lois bien claires qui punissent sévèrement le laxisme avec lequel la population noire est traitée ici.


Car être choqué ne suffit plus.




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